À l’occasion des Assises nationales du centre-ville à Avignon, Cityz Media, en partenariat avec Centre-Ville en Mouvement, l’ANCT et l’institut CSA, a dévoilé la dernière édition de son baromètre sur la perception de la communication extérieure. Il en ressort que l’affichage urbain, notamment via les écrans digitaux (DOOH), est plébiscité : 63 % des Français, et 75 % des moins de 35 ans, estiment qu’il s’agit d’un média citoyen, utile pour accéder à l’information locale. Mieux encore, la communication extérieure devance la télévision, le mobile et les réseaux sociaux en termes de perception positive.

Le baromètre révèle toutefois un manque de connaissance du modèle économique : seuls 20 % des sondés savent que les mobiliers urbains d’information consacrent gratuitement 50 % de leur temps de diffusion à des messages citoyens. Et seulement un tiers a conscience que les revenus publicitaires issus de ces supports permettent de financer les équipements publics comme les abri-voyageurs ou certains services municipaux.

Un écart entre usage et compréhension, surtout notable chez les publics les plus âgés.

Au-delà de son utilité économique, les Français reconnaissent également la valeur servicielle de ces mobiliers : 66 % souhaiteraient y trouver un défibrillateur, 57 % du Wi-Fi gratuit, et 53 % des contenus géolocalisés culturels ou informatifs. Ces chiffres confirment que l’affichage urbain, loin d’être un simple vecteur publicitaire, est aujourd’hui perçu comme un outil de service public, connecté aux attentes d’une population urbaine en quête de proximité, d’engagement local et de lien concret avec son territoire.

Depuis avril, JCDecaux expérimente un dispositif original dans les 5ᵉ et 6ᵉ arrondissements de Paris. Dix-neuf mobiliers urbains (abribus, kiosques, colonnes Morris) ont été transformés en espaces végétalisés et écologiques. Placés entre le Jardin du Luxembourg et le Jardin des Plantes, ces installations accueillent plantes grimpantes, toitures vertes et nichoirs pour oiseaux, formant un corridor de verdure en plein cœur de la capitale.

Pensée comme une série de « pas japonais » naturels, cette initiative vise à favoriser la circulation de la faune en milieu urbain. En partenariat avec la Ligue pour la Protection des Oiseaux, JCDecaux assure l’entretien et le suivi écologique du dispositif pour évaluer son impact réel sur la biodiversité locale.

Un an après le lancement, les premiers résultats sont encourageants : les mésanges ont investi les nichoirs, et aucune dégradation n’a été observée. Une belle illustration de la manière dont le mobilier urbain peut devenir un levier de sensibilisation et d’action environnementale.